Visite de la rédaction du Petit Bourbon

Le quidam qui pénétrait dans les locaux de la rédaction découvrait une salle de forme rectangulaire assez étroite. Au fond, un escalier descendait vers la Cave, où avait été déposée une des premières presses du pays ; cette pièce obscure mais sèche, permettait de publier le journal sans risque d’être espionné : seules deux minces ouvertures en hauteur, au niveau de la rue, laissaient passer quelques rayons de lumière naturelle. Sur tous les murs de l’entrée de nombreuses portes entouraient le visiteur avec divers panneaux d’affichages pour le public entre quelques unes d’entre-elles.

On pouvait d’abord pénétrer dans la première salle à droite. Il s’agissait de la Salle de Réception. C’est ici qu’attendent les personnes qui souhaitent participer de manière ponctuelle au Petit Bourbon, en proposant un article, une chronique, ou toute autre chose. La pièce était un peu austère, mais agréable et spacieuse.

Si l’on visitait la pièce suivant, on pouvait découvrir une pièce abondamment éclairée par pléthore de chandelles : la Conciergerie. De confortables fauteuils en étaient presque le seul ornement. Les rédacteurs connaissaient très bien cet endroit : à l’angle opposé, à l’intérieur d’un meuble que le temps ou l’usage fréquent semblait avoir usé trop vite, on pouvait trouver une petite réserve de vins et spiritueux… pour les grandes occasions, dira-t-on ! Ce n’était pas seulement la « buvette » du journal. Ici, les rédacteurs pouvaient célébrer les ce qui devait l’être, ou parler de tout et de rien, au grès du moment… Bien entendu, c’est aussi dans cette salle que les rédacteurs pouvaient se tenir au courant des dernières nouvelles du village.

Le plus souvent cependant, c’est la troisième porte que l’on choisissait de franchir. La Salle d’Archives publiques. C’est ici que les habitants de Bourbon ou les visiteurs désireux de lire le journal de la ville, Le Petit Bourbon, pouvaient s’installer. Il y avait également un Index recueillant toutes les adresses utiles pour la rédaction et pour les curieux. La rédaction laissant son usage à la discrétion de chacun.

Sur le mur en face de l’entré, à gauche de l’escalier en direction du sous-sol, une discrète porte ouvrait sur un long corridor, donnant entrée sur les différents bureaux des rédacteurs admis au sein de la rédaction. Par un passage à gauche, dans le couloir, les chroniqueurs pouvaient passer directement de leur bureau à la fameuse Salle de Rédaction (seuls les membres de la rédaction peuvent y avoir accès). Lorsqu’il ne voulait pas être enfermé dans leurs bureaux, c’est ici que les journalistes venaient rédiger leurs papiers. Depuis cette salle, les chroniqueurs pouvaient se rendre dans la Salle de Réunion (membres de la rédaction seulement), où se formaient les choix éditoriaux du journal. Enfin, il y avait également une porte en direction de la Bibliothèque (journalistes seulement), où les anciens numéros du journal pouvaient être consultés, ainsi que le travail des précédents journalistes à qui l’on doit l’honneur d’avoir lancé Le Petit Bourbon.

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